Avec huit artistes et groupes (Aaron, BB Brunes, The Bewitched Hands, Cascadeur, The Chase, Medi, Revolver et Syd Matters) au programme, la sélection était chargée en testostérone. “Où sont les femmes ?” aurait pu s’insurger une gloire déchue des 70s. A croire que le paysage musical francophone ne propose pas d’artistes féminines crédibles capables de porter l’étendard de la scène nationale. On en doute évidemment fortement, et l’on s’étonne que les programmateurs de la soirée n’ait pas porté plus d’intérêt à ce “détail”.
Autre critique, l’uniformité décevante de la sélection. En misant sur un line-up rock et pop, French Vibes ne reflète pas vraiment la diversité musicale française. Quid des musiques urbaines, de l’électro ou encore de la chanson française ? On s’étonne d’ailleurs que la totalité des artistes ayant foulé les deux scènes de l’hôtel Martinez hier, à l’exception des BB Brunes, s’exprime dans la langue de Shakespeare. Ajoutée à cela la stratégie de miser sur 50% de valeurs sûres (Aaron, Syd Matters, Revolver et BB Brunes), au succès établi dans l’hexagone, et l’on perçoit la volonté sous-sous-jacente du Midem d’exposer ces groupes à l’export. Malin, puisque qu’une majorité des participants du salon est étrangère. Dommage pour l’exception culturelle !
Reste que les artistes ont assuré un spectacle de qualité, malgré le son souvent déplorable (notamment dans la grande salle) et prouvé, révélations comme artistes confirmés, que la scène française n’a pas à rougir de la concurrence internationale. Mention spéciale à Aaron, notre gros coup de coeur en live, qui a bénéficié d’un son meilleur que les autres artistes, et qui a su s’appuyer sur une setlist aussi qualitative que cohérente. Comme nous avons pu l’entendre ça et là à la fin de la soirée, “the French rock!“.
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Crédits photos FlickR CC : kmeron
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