OWNI http://owni.fr News, Augmented Tue, 17 Sep 2013 12:04:49 +0000 http://wordpress.org/?v=2.9.2 fr hourly 1 Le singe qui a gagné le Pulitzer http://owni.fr/2011/04/10/le-singe-qui-a-gagne-le-pulitzer-comment-les-journalistes-deviendront-des-cyborgs/ http://owni.fr/2011/04/10/le-singe-qui-a-gagne-le-pulitzer-comment-les-journalistes-deviendront-des-cyborgs/#comments Sun, 10 Apr 2011 08:30:07 +0000 Maria Teresa Sette http://owni.fr/?p=55771

Comment les journalistes deviendront des cyborgs

Billet initialement publié sur OWNI.eu

Il y a des espèces condamnées à disparaitre. Et puis il y a des espèces qui s’adaptent aux changements extérieurs et qui évoluent. Cela s’appelle la loi de la sélection naturelle. Celle des journalistes, parmi toutes les espèces en danger, appartient à cette dernière. Et, croyez-le ou non, l’évolution naturelle des journalistes sera aidée par un Singe.

Ce n’est ni un paradoxe scientifique, ni un phénomène de régression : le Singe est un logiciel. En moins d’une seconde et dans un anglais impeccable (parfois meilleur que celui d’un journaliste professionnel), il est capable de produire un article complet avec un titre, un chapô et une image. Les journalistes-Singe et les autres créatures entrainées dans le processus de l’évolution sont les protagonistes du livre Le Singe qui a gagné un Pulitzer, sorti en Italie le 22 mars (La Scimmia che vinse il Pulitzer. Storie, avventure e (buone) notizie dal futuro dell’informazione [it], Bruno Mondadori), des journalistes italiens Nicola Bruno et Raffaele Mastrolonardo. Le livre est une enquête intéressante sur les changements en cours dans l’écosystème de l’information et une réflexion habile sur quelques-unes des tendances majeures du futur des médias.

À quoi ressemblera le journalisme à l’ère numérique ? La question se pose depuis plus d’une décennies. Les réponses sont variées et pour la plupart pas très optimistes. Deux journalistes italiens explorent le futur du journalisme, et leur voyage les mène à Chicago, New York, Washington, Varsovie, Amsterdam, Bruxelles et d’autres capitales européennes. Dans chacune de ces villes, ils rencontrent de nombreux pionniers du journalisme du 21e siècle. Ce sont tous des personnages très différents mais ils poursuivent le même but, réinventer l’information à l’ère du numérique :

Il y a les gamins ‘Speedy Gonzales’ de BNO News [en], des adolescents qui tweetent à la vitesse de la lumière et dépassent les plus grandes agences de presse traditionnelles.
Il y a Bill Adair, un vétéran du journalisme traditionnel qui a réinventé le journalisme d’enquête avec PolitiFact [en] : un site qui utilise le fact-checking pour montrer les mensonges des politiques à travers une sorte de “détecteur numérique de mensonges”.
Il y a l’activiste et avocat kényan Ory Okolloh, qui a fondé la plateforme Ushahidi [en], conçue pour rendre justice aux victimes oubliées.

Il y a la député européenne islandaise Birgitta Jónsdóttir [en], qui a réussi à faire passer une loi d’avant-garde qui a fait de l’Islande un paradis pour les journalistes et la liberté d’expression.
Il y a l’architecte polonais Jacek Utko [en] qui a trouvé une façon de donner un second souffle aux journaux en révolutionnant le graphisme.
Il y a Kristian Hammond et Larry Birnbaum, les directeurs de l’Intelligent Information Lab de Chicago qui ont inventé Stats Monkey [en] (le logiciel qui génère 150.000 articles par semaine dans un anglais parfait.)

Il y a Julian Assange, un des hommes les plus craints du Pentagone.
Il y a les “rebelles du New York Times”, qui ont inventé de nouvelles façons de raconter les histoires et les journalistes hackers de Chicago. Il y a des créatures hybrides – mi hackers, mi journalistes. Et tous ces précurseurs et ces expérimentations innovantes sont des paradigmes d’une révolution structurelle dans le système médiatique. Toutefois, ils ne vont pas menacer les valeurs et les missions originales du journalisme : s’efforcer d’être des chiens de garde du pouvoir et de répandre la vérité.

Malgré l’optimisme général des auteurs, un sentiment d’incertitude sur le futur du journalisme se maintient en arrière-plan. La question vient naturellement : comment un journaliste peut-il survivre face à des logiciels de plus en plus sophistiqués comme un robot-singe, qui traite les données à un rythme vertigineux, et les traduit dans un langage naturel ? Nicola Bruno, un des co-auteurs,  explique :

“Il existe deux tendances principales qui menacent à l’horizon. D’une part, l’acquisition de connaissances passera de plus en plus par les données. Nous serons submergés par une accumulation de données et d’informations. Afin de les traiter avec les statistiques, nous aurons besoin de logiciels comme les robots-singes qui sont plus efficaces et rapides que n’importe quel journaliste de chair et d’os. Cela ne signifie pas que les reporters vont succomber aux robots. En effet, alors que les données vont prendre le pouvoir, nous avons besoin de quelqu’un qui soit capable d’interpréter et d’analyser les données qui nous bombardent. C’est pourquoi le métier des journalistes n’est pas sur la sellette. Il n’est pas surprenant que la seconde tendance soit un retour du journalisme d’investigation, qui, comme le modèle de Politifact, utilise les nouvelles technologies pour creuser davantage et faire la lumière sur la vérité.”

Les fondements de la profession, telles que la précision, la transparence, la rapidité, la liberté d’expression seront non seulement saufs, mais sans doute dépoussiérés par ces outils innovants. Pour que les journalistes survivent, ils n’ont pas d’autre choix que de s’adapter aux changements en cours dans leur écosystème, et se préparer à devenir des journalistes-hackers : une espèce hybride à mi-chemin entre les journalistes et les hackers. Cette mutation est seulement une première étape d’une évolution de l’espèce humaine vers le cyborg : mi-homme, mi-machine.

Après tout, le processus évolutionniste a déjà débuté il y a un moment et les auteurs eux-mêmes ne sont pas à l’abri. Nicola Bruno et Raffaele Mastrolonardo sont les co-fondateurs de Effecinque [it], une agence de “journalisme original” fondée en 2010 et basée en Italie, qui expérimente de nouveaux formats et des langages innovants en exploitant le potentiel de la technologie. Parmi leurs initiatives, le Beautiful LAB, une expérience sur les “informations en mouvement” : des versions numériques des infographies utilisées pour expliquer des sujets particulièrement complexes.

Le singe qui a gagné un Pulitzer sera présenté le 16 avril prochain dans le cadre du Festival de journalisme de Perugia 2011 [en]. Les auteurs en parleront avec deux protagonistes du livre : Bill Adair, fondateur de Politifact, et Jacek Utko, un brillant designer de journaux.

Traduction : Sabine Blanc

Photo Credits: Flickr nicolabruno, patriziasoliani and bootload

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La fin de l’autocensure http://owni.fr/2011/01/27/la-fin-de-lautocensure/ http://owni.fr/2011/01/27/la-fin-de-lautocensure/#comments Thu, 27 Jan 2011 09:07:00 +0000 John R. MacArthur http://owni.fr/?p=44084 J’avoue n’avoir pas été étonné d’apprendre, grâce à Julian Assange et à sa source dans la bureaucratie fédérale américaine, que le roi de l’Arabie saoudite souhaitait voir l’Amérique «couper la tête du serpent» iranien avec des frappes violentes contre son projet nucléaire. Il y a longtemps que l’on connaît la crainte d’Abdallah al-Saud à l’égard de son ambitieux rival iranien, Mahmoud Ahmadinejad. Aucune personne suivant de près la politique du Proche-Orient ne serait choquée de la candeur de ce puissant chef arabe, si à l’aise avec ses amis américains qu’il n’hésite pas à leur demander d’entreprendre une troisième guerre dans une région où — il faut le dire — les États-Unis n’ont pas brillé ces derniers temps.

En revanche, j’étais vraiment surpris par la colère d’un copain exprimée le mois dernier dans le vestiaire du YMCA, outré non par la possibilité d’une Amérique déclenchant une autre guerre potentiellement catastrophique — encouragée par une famille royale grotesquement riche, autocratique dans sa politique intérieure et extrémiste dans son interprétation du Coran —, mais plutôt par les fuites «indiscriminées» de WikiLeaks. Selon mon ami, normalement de gauche et agrégé d’un doctorat de Princeton en littérature française, un «gouvernement ne peut pas fonctionner» sans pouvoir garder des secrets. Un gouvernement, que ce soit celui de l’Amérique ou celui des princes pétroliers de Riyad, doit pouvoir travailler en privé pour maintenir la confiance, voire la paix, entre nations.

En cela, mon copain de gauche tenait exactement la position d’Hillary Clinton, faucon centriste et anti-iranien, qui a dénoncé la dernière fuite de WikiLeaks, disant que «de voler des documents confidentiels et les publier sans tenir compte des conséquences ne sert à personne». C’est sûr que ça ne sert pas à la secrétaire d’État américaine ou à l’Arabie saoudite, mais Clinton a aussi parlé d’une menace contre la paix posée par la révélation des désirs meurtriers du roi Abdallah contre l’Iran: «Il n’y a rien de louable, rien de courageux à saboter des relations pacifiques, dont dépend notre sécurité commune.»

L’importance et la nécessité d’avoir un peuple informé.

Pris au piège dans ma tenue d’après-basket, les cheveux toujours dégoulinants, j’ai fait de mon mieux pour riposter au nom de la liberté. Ma réponse, toutefois, a manqué de perspective historique qui aurait pu corriger la méconnaissance de mon ami au sujet de son propre pays. Déjà, il avait oublié (comme notre chef de la diplomatie qui parle de câbles diplomatiques comme étant des biens privés) qu’en Amérique, contrairement à l’Arabie saoudite, le peuple est souverain — qu’il n’existe pas de gouvernement juridiquement distinct des citoyens.

Les érudits se disputent depuis toujours sur l’étendue de la souveraineté populaire, mais on ne peut pas esquiver la première phrase de la Constitution, «We the People of the United States…». En 1765, bien avant la révolution américaine, John Adams, l’un des pères fondateurs, a prononcé le plus éloquent sommaire de notre histoire sur l’importance et la nécessité d’avoir un peuple informé:

La liberté ne peut pas être préservée sans une connaissance générale parmi le peuple… Ils ont un droit, un droit incontestable, inaliénable, irréversible, un droit divin à ce plus redoutable et enviable genre de connaissance, je veux dire des caractères et de la conduite de leurs dirigeants.

Cela dit, du côté pratique, est-ce que Hillary Clinton et mon ami auraient raison de soutenir que les révélations de WikiLeaks entravent sérieusement les relations entre l’Amérique et ses alliés?

Remontons en 1971 à l’affaire de Daniel Ellsberg, le Julien Assange de l’époque. Lorsque le New York Times et le Washington Post ont publié des extraits, fournis par Ellsberg, de l’histoire secrète de la guerre au Vietnam commanditée par Robert McNamara, secrétaire de la Défense dans l’administration Johnson — un lamentable récit de mensonges et d’échecs cachés au grand public —, Ellsberg a été l’objet d’accusations de crimes et de trahisons encore plus violentes que celles lancées contre Assange.

Mais, en fin de compte, et c’est Ellsberg lui-même qui me l’a affirmé, son défi spectaculaire n’a pas accéléré la retraite des troupes américaines d’un pouce. En tout cas, les alliés de l’Amérique dans la guerre froide contre l’Union soviétique lui sont restés fidèles, et l’Amérique a continué son agression contre la gauche marxiste, là où ses intérêts se trouvaient menacés. La publication des «Pentagon Papers» et l’humiliation de l’armée américaine au Vietnam n’ont pas, par exemple, empêché Richard Nixon et Henry Kissinger d’encourager le coup d’État contre le président marxiste Salvador Allende au Chili en 1973. Parallèlement, il n’y a aucune indication que la publication des fuites de WikiLeaks par le New York Times au sujet de la guerre qui pourrit en Afghanistan va accélérer la retraite des forces militaires des États-Unis, pas plus que celles du Canada, de la France, et de l’Allemagne, où l’opposition populaire contre la guerre est plus forte qu’en Amérique.

le «peuple souverain» a appris la vérité à la Une du Times

En fait, le grand changement provoqué par WikiLeaks et la Toile mondiale se présente dans les relations entre médias traditionnels et gouvernements. En 2004, pas longtemps avant l’élection Bush-Kerry, un journaliste du New York Times, James Risen, a obtenu un énorme scoop: l’administration Bush, gonflée d’arrogance par le 11-Septembre et l’invasion de l’Irak, avait autorisé des écoutes illégales par l’Agence nationale de sécurité de nombreuses conversations de téléphones privées.

Au lieu de publier ces informations capitales, qui auraient pu faire basculer l’élection en faveur de Kerry, le directeur et le rédacteur en chef du Times se sont pliés à la demande de la Maison-Blanche de conserver un secret d’État prétendument essentiel dans la lutte antiterroriste; au fond, c’était la même logique employée par Hillary Clinton contre WikiLeaks. Plus d’un an après, le «peuple souverain» a appris la vérité à la une du Times, largement parce que Risen allait la dévoiler dans un livre.

En octobre 2004, il n’y avait pas de WikiLeaks auquel la source de Risen aurait pu faire appel. Aujourd’hui, je pense que le New York Times ne pourrait choisir l’autocensure.

Article initialement publié sur Le Devoir.com

Crédit photo flickr CC : Wallyg / Stian Eikeland /

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Ebook: le cahier 2010 Wikileaks http://owni.fr/2010/12/27/ebook-wikileaks/ http://owni.fr/2010/12/27/ebook-wikileaks/#comments Mon, 27 Dec 2010 17:28:53 +0000 Olivier Tesquet http://owni.fr/?p=40142 Après avoir méticuleusement œuvré dans l’arrière-cour de l’administration américaine (en dévoilant la bavure d’un hélicoptère Apache de l’armée en Irak, puis en publiant des milliers de documents relatifs aux conflits afghan et irakien), WikiLeaks a définitivement enfoncé la porte de la sphère publique à la fin du mois de novembre. En s’associant au Guardian, au New York Times, au Spiegel, au Monde et à El Pais pour publier les mémos diplomatiques les plus significatifs du Département d’Etat, l’organisation de Julian Assange a réussi son triple pari : capter l’attention des médias, qui ont enfin réussi à prononcer le nom de WikiLeaks et guettent désormais le moindre rebondissement ; celle de la foule, qui distingue désormais les détails du paysage ; celle de la classe politique enfin, qui découvre la portée politique d’Internet tout en cherchant un moyen de brider ce pouvoir de nuisance qui fait peur aux États.

Beaucoup de choses ont été écrites sur WikiLeaks, par cercles concentriques : il y a eu le traitement des révélations contenues dans les documents, puis les commentaires sur le processus de publication, auxquels sont venus se greffer les commentaires de commentaires, dans une vertigineuse mise en abyme. Sans prétendre à l’exhaustivité, nous avons parcouru nos archives et compilé les meilleurs articles sur WikiLeaks publiés sur OWNI les six derniers mois. Bonne lecture.

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VENDREDI C’EST GRAPHISM ! S01E17 http://owni.fr/2010/12/10/vendredi-c%e2%80%99est-graphism-s01e17/ http://owni.fr/2010/12/10/vendredi-c%e2%80%99est-graphism-s01e17/#comments Fri, 10 Dec 2010 09:00:35 +0000 Geoffrey Dorne http://owni.fr/?p=38765 Hello,

Un “Vendredi c’est Graphism”, assez enneigé aujourd’hui mais promis, on reste au chaud devant OWNI ;-) Cette semaine, nous avons pu assister au résumé en dessin animé de l’affaire Wikileaks, mais ça a été aussi l’occasion de s’intéresser aux typographies de nos séries télé préférées. Je vous proposerai également de vous pencher sur le dernier spot de Google et de celui de Moleskine, on finira aussi sur une affiche, un dessin “animé” d’une rare beauté, et un drôle de WTF en forme de génie japonais très très très étrange. Bonne lecture ;-)

Allez, pour commencer cette petite revue de la semaine, voici de la news toute fraîche : nous l’attendions, le voici, le dessin animé 3D qui reprend l’histoire de Wikileaks! Vous êtes très certainement au courant de ce qui ce passe en ce moment sur le web et l’histoire de Wikileaks et du CableGate, c’est en effet un grand moment historique qui a son lot d’actualité chaque jour.

Le résumé :

En quelques mots, Julian Assange au travers son site Wikileaks a permis une plus grande transparence du système en révélant de nombreux « secrets « gouvernementaux. Mais ces documents ont irrité les hauts responsables du monde entier. Peu de temps après, le sénateur américain Joseph Lieberman a fait pression sur plusieurs sociétés Internet afin qu’elles retirent Wikileaks de leurs services. Plutôt que de protéger la liberté sur Internet, Amazon et PayPal ont volontiers accédé à la demande des États-Unis. De même, certains représentants du gouvernement américain affirment que Julian Assange devrait être assassiné (Sarah Palin a également dit qu’il devrait être traqué comme un terroriste…). Pendant ce temps, Assange a été arrêté au Royaume-Uni sur les accusations de « viol » qui n’en est pas un. Il a promis de libérer plus de documents très importants s’il devait être arrêté ou tué.

Le dessin animé :

Cliquer ici pour voir la vidéo.

source

Toujours cette semaine, nous avons pu apprécier un drôle d’essayage de vêtements via Google. Ce « défilé de mode avec Google » est un spot télé de 30 secondes réalisé par Robbin Ingvarsson et Waldemar Wegelin pour la campagne de Google au Japon. L’idée est de mettre en avant les fonctionnalités de recherche de Google avec notamment le tri par couleur des fonctions de recherche d’image.

Cliquer ici pour voir la vidéo.

source

Allez, on enchaîne notre revue de la semaine avec une actualité vraiment sympathique, il s’agit de la publication, par WebDesignerDepot des typographies de nos séries télé préférées. L’idée est de pouvoir ainsi savoir quelle fonte se cache derrière quelle série et ainsi, pourquoi pas, de réconcilier un peu la typographie et la télévision ? ;-)


Helvetica 35 ThinDidot Roman



Eurostile Extra Bold ou Microgramma

ITC Avant Garde Gothic

Futura Futuris Medium

ITC American Typewriter


ITC Blair Light

Impact

Clicker

Swiss 911 Ultra Compressed


FF Dax

Swiss 721 Heavy



Centurion



Soda Script Bold

source

Allez, après ce petit instant typo, on se détend les yeux avec un travail tout simplement magnifique, et il fallait absolument que je vous le partage. Cette animation 2D, dessinée par Ryan Woodward est à regarder, et à admirer :

Cliquer ici pour voir la vidéo.

source

Petite actualité personnelle pour le coup, car cette semaine, j’ai eu l’occasion de réaliser cette affiche pour protester contre la fermeture de tous les sites Wikileaks. En effet, les gouvernements partent à la chasse au Wikileaks, pour leur meilleur et pour notre pire. Une affiche “coup de gueule” donc :

source

Toujours cette semaine, Rogier Wieland a publié sur son portefolio une très belle animation mettant en scène le fameux carnet Moleskine. L’idée était de mettre en avant la nouvelle gamme de Moleskine “Extra Small Planners”, le tout, en stop-motion et en restant assez simple tout au long de la vidéo. Un beau travail donc !

Cliquer ici pour voir la vidéo.

source

Le WTF de cette semaine (de plus en plus attendu ;-)) est vraiment très honteux, il s’agit d’un super héro japonais très porté sur le caca… Pardon, désolé, excusez-moi, voici un WTF que vous n’oublierez pas :

Cliquer ici pour voir la vidéo.

Bon, difficile d’enchaîner après ce WTF, je vous invite donc la semaine prochaine à des rendez-vous un peu plus sympathique comme par exemple La conférence sur le design de la presse en ligne qui à lieu à Paris le 14 Décembre (j’en serai) ou encore la grosse Battle Graphique au Studio SFR, le 16 Décembre (j’y serai également). Et sinon… À vendredi prochain ;-)

Geoffrey

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http://owni.fr/2010/12/10/vendredi-c%e2%80%99est-graphism-s01e17/feed/ 7
StateLogs: Wikileaks begins to reveal 250,000 diplomatic files http://owni.fr/2010/11/27/wikileaks-statelogs-diplomatic-assange-application-insurance/ http://owni.fr/2010/11/27/wikileaks-statelogs-diplomatic-assange-application-insurance/#comments Sat, 27 Nov 2010 15:35:01 +0000 Nicolas Kayser-Bril http://owni.fr/?p=37139 When we published the Iraqi Warlogs, Wikileaks contacted us directly and we worked with them on the browsing interface that helped users analyze the 400,000 Sigacts from the US Army. This time, as Wikileaks might be on the verge of releasing new information on a scale larger than before, we decided not to be bound by a Non-disclosure Agreement, as last time, and to keep our hands untied. Together with Le Soir in Brussels and Slate.fr in Paris, we will provide the tools and context to explore the logs.

OWNI decided to name this project #StateLogs.

Below is our narration of the events as they unfold, augmented by the work of OWNI’s developers and partners.

We recommend to navigate through the full-screen version of our app

Retrouvez ici notre live-blogging en français.

All times given are CET (Paris), or GMT+1

We are now closing our live-blogging. You will find the most important elements on OWNIlive in the coming days (tagged “Wikileaks“).

Now, here are the points we will work on:

  • Optimize and upgrade the application (géolocalization, timeline, implementation of the new cables)
  • Analyze the documents already available and study the consequences of this leak
  • Think of an adequate tool to study the forthcoming dumps

[3:00 p.m.] 100% of the documents released are available on the StateLogs app

At this time, 244 diplomatic telegrams were made public, either directly or by WikiLeaks media partners. All of these memos are now searchable and classifiable on statelogs.owni.fr

This represents 0.1% of the over 251,000 documents announced. All of them will be uploaded over the hours (and weeks!) on the application developed in partnership with Slate.fr and Lesoir.be. Our journalists, theirs, and all journalists wishing to work on these documents but also all citizens who wish to explore these rich documents can now do so.

Here’s the tag cloud generated by Opencalais with all the “leaks” of the diplomatic Cablegate.

[11:30 a.m.] Chavez calls for the resignation of Hillary Clinton

For the Venezuelan head of state, the United States has been “unmasked” and by the disclosure of diplomatic documents, and they must accept the consequences. Praising the “courage” of Wikileaks, Hugo Chavez called U.S. Secretary of State to “resign”, “the least she can do”, he said in a speech.

[12:00 p.m.] WikiLeaks’ next target? Banks

Andy Greenberg, a journalist for Forbes, publishes an exclusive interview of Julian Assange conducted on November 11 in London. We learn that half of the documents currently in possession of Wikileaks involve the private sector. It might contain exchanges between leaders of major U.S. banks. They “give an idea of how banks behave at the highest hierarchical level”, and could lead to reforms, according to WikiLeaks’ leader.

In this interview where the questions are often longer than the answers, Assange says his organization has a mass of documents too large to be transmitted in one dump. The choice was made to publish primarily the documents which “had the biggest impact,” which explains in part the focus on the U.S. Army. However, documents concerning the private sector “could bring down a bank or two …” and their publication is scheduled for early next year.

Besides, WikiLeaks appears to be in possession of documents about BP (but Assange says he wants to check their interest) and Russia (for which Assange evokes the pressures of the FSB, formerly KGB).

[7:30 p.m.] Hillary Clinton: “it is not a healthy debate”

In the first public statement since the release, Secretary of State states Hillary Clinton said the U.S “deeply regrets” the leak of diplomatic memos set up by Wikileaks, which is “not only an attack against the U.S., but the international community”, she added.

Hillary Clinton also affirmed Wikileaks has not harmed “partnerships and relathionships” established with other countries, which apparently say to  the U.S: “don’t worry, you don’t know what we tell about you.”

[3:45 p.m.] Did The Guardian give cables to The New York Times ?

In a note to readers, The New York Times explains why it has chosen to publish the diplomatic memos updated by Wikileaks. More surprising, the newspaper highlights the fact that the documents were provided “by a source who insisted on anonymity.”

Still according to journalism.co.uk, the U.S newspaper would not have obtained the cables directly from Wikileaks. The Guardian journalist David Leigh told Yahoo News blog the Cutline his newspaper had supplied a copy of the memos to the NYT. Journalism.co.uk implies the critical treatment The Times sometimes gave to Wikileaks could be behind this blackout.

[3:30 p.m.] 7.500 memos on media relations?

According to Journalism.co.uk, more than 7.500 Statelogs tagged “OPRC” or “PR and Correspondance” could concern media relations. A large part of them would come from the U.S embassy in Turkey. Only two of this class have been published so far: “one is a round-up of Turkish media reaction and the other a summary of media reaction to news issues in China, the US and Iran”, says the website.

[2:30 p.m.]“Will Neslie Nielsen stop WikiLeaks?”

On Telex, one of the French newspaper Le Monde’s blogs, a cartoonist named tOad pays tribute to the late Leslie Nielsen, star of the Naked Gun movies.

[1:40 p.m.] 3 years to release everything?

WikiLeaks affirms all memos will be published during the next months on its Cablegate website:

The embassy cables will be released in stages over the next few months. The subject matter of these cables is of such importance, and the geographical spread so broad, that to do otherwise would not do this material justice.

The Belgian newspaper Le Soir gives its estimation:

Considering the volume of documents announced, with the publication of 230 memos per day, it would take 1092 days, as to say 3 whole years to publish the whole logs…

[12.20 pm.] A second WikiLeaks? Daniel Domscheit-Berg is lauching his own whistleblower tool reveals Guillaume Grallet, tech journalist at Le Point. This new website, very much alike Wikileaks, is due mid-december says Grallet. Domscheit-Berg used to be Wikileaks spokesperson before Assange fired him at the beginning of october.

[11.45 am.] Daniel Ellsberg on the notion of secrecy

Daniel Ellsberg, the man behind the Pentagon papers, gave a long interview to the web-radio Antiwar.com about the question of ethics in matters of secrecy. He points out that the laws do not condemn the leak of classified information  and that a strong sense of morality is essential.

[11.10 am.]a review of the Statelogs available

As of now, here is a list of the memos available on Wikileaks website and the five other newsrooms :

  • 220 memos on WikiLeaks dedicated website
  • 27 documents on the Guardian
  • 18 Statelogs on the New York Times
  • 17 cables on El Pais
  • Not a single document was published on Le Monde
  • We are in the process of putting the 200 Wikileaks documents into the Statelogs application. We downloaded from a torrent all the files in a .txt format with all the data (memos, dates, country of origin and classification)

In the meantime our colleagues at Le Soir.be have scheduled a chat at 11am with their senior journalist Alain Lallemand : “Wikileaks, a damp squib?”

Check out the video as soon as it is online

[9:00 a.m.] Chinese propaganda strikes back. According to Thenextweb.com, which quotes the Al-Jazeera correspondant in China, the propaganda department has passed a simple recommendation to media outlets: don’t report about WikiLeaks.

[8.30 a.m.] Australia wants to sue Julian Assange

Julian Assange’s country is determined to sue the founder of Wikileaks in court if the evidence is sufficient or if it appears that he violated the law. In a press conference, Attorney General Robert McClelland offers a helping hand to Washington:

The United States will be the lead government in that respect, but certainly Australian agencies will assist and we will look at – of course, I’d ask the Australian Federal Police to look at the issue as to whether any Australian laws have been breached as a specific issue as well.

So, these are serious matters; and we have formed a whole-of-government taskforce to look at the issues.

Asked by journalists on the topic, McClelland refused to mention if Assange’s passport will be withdrawn, stating he was waiting for “instructions from the agencies”.

[23:59 pm] Our app is being filled

Our developpers keep inserting the first StateLogs in our application, and the process is meant to continue in the coming week. For now, 27 cables are available, waiting to be qualified and annotated.

[23:57 pm] What about open-data?

In a cryptic tweet, WikiLeaks announces further info regarding a new embargo for Monday :

Tomorrow we will provide information on how other media groups can apply to for embargo access to #cablegate info.

Shall we expect WikiLeaks monetizing each cable with interested media outlets?

[23:55 pm] Wikileaks has started publishing the cables

On cablegate.wikileaks.org, the organization has started the publication process of the Statelogs and announces that they will be made available in the forthcoming week.

  • 15 365 cables are about Iraq
  • Turkey is the first country-emitter with 7,918 cables
  • US State Department emitted 8,017 cables
  • 145,451 statelogs are about foreign policy

Iranian octopus. A large number of unveiled cables underline the mistrust of Arab leaders regarding Iranian power. The 5 newspapers contacted by WikiLeaks expose fear of mollahs’ regime, compared by Jordan diplomats with a “octopus stretching its tentacles” that have to be “cut”, a cable from april 2009 reports. The country’s nuclear desire worries Gulf region, which doubts of the US ability to find a common ground with Iranian authorities.

North Korea questioned. Published cables unveil a discussion between South Korean and American authorities regarding a possible collapse of the North Korean regime and a subsequent reunification of Korea. The discussion between diplomats brings up possible business arrangements with China in order to “salve” worries caused by this reunification.

[11:35 pm] Governments have to keep secrets, not journalists

In an op-ed for the Guardian, British columnist Simon Jenkins defends the approach taken by medias, explaining “governments have keep secrets, journalists have not”. In the same way, he refutes the idea that publishing the statelogs is dangerous, supporting that “Sarkozy’s vulgarity will not hurt us”.

[11:25 pm] Blackmail diplomacy

According to The New York Times, some cables reveal that American authorities wisely used their assets in order to empty Guantanamo jails. They offered the Slovenian authorities talks with president Obama for them taking one of the prisoners. They offered the same things to Kiribati representatives for “millions” dollars.

[9:42 p.m.] Did the US distribute ‘choice of words’ to foreign officials?

Charles Rivkin, US ambassador in France, explained his role of diplomat in an opinion piece in Le Monde newspaper, “Diplomacy and confidentiality” (in French) and worries about the leaks. His words are strangely similar to those of the US ambassador in Haiti. They both declared, in what looks a lot like copy/paste, that “of course, even strong alliances have their ups and down” and that “even solid relationships have their ups and down”.

[8:39 p.m.] US officials ordered to spy at UN headquarters
In July, 2009, Secretary of State Hillary Clinton ordered US diplomats to spy at the UN, writes Der Spiegel.

The information to be collected included personal credit card information, frequent flyer customer numbers, as well as e-mail and telephone accounts. In many cases the State Department also required “biometric information,” “passwords” and “personal encryption keys.”

[8:15 p.m.] Chinese government masterminded operation Aurora
The cyberattack directed against Google and others in China in January, 2010, codenamed operation Aurora, was ordered by the Chinese politburo, says one leak.

[8:07 p.m.] The White House condemns the leak
Reuters reports that the White House condemned the leaks as a “reckless and dangerous action”, as was expected.

[7:28 p.m.] The posting of leaks is engaged

The New York Times, The Guardian, El Pais, Der Spiegel and Le Monde have all posted their coverage of the memos.

Le Monde also confirms it’s working on memos concerning France.

We are currently working on making our application operational and implementing the data.

[7:06 p.m.] Iran and Turkish banks caught in the storm

According to senior British officials quoted by the Telegraph, the information disclosed by Wikileaks could endanger efforts to halt Iran’s nuclear program. UK services could have infiltrated a hub in Qatar that would provide the equipment Tehran’s nuclear program. The publication of this information could seriously undermine the effort, according to the Telegraph.

Other information in the memos reveal the role of Turkish banks in financing Iranian terrorism and the compensation of North Korean experts responsible for the construction of nuclear facilities in Iran. Finally, according to the Telegraph, the information contained in the memos would highlight the role played by the services of the British embassy in Tehran in the events after the election, including efforts to “oust” Ahmadinejad.

[5:59 p.m.] Berlusconi and Putin have ’special relationship’

The Telegraph writes that the StateLogs will show that Russian president Putin and Italy’s Premier Berlusconi enjoyed a ’special relationship’. They have been friends for the past 5 years and spent numerous holidays together, says the Telegraph, in a way that worried the US.

[5:55 p.m.] Wikileaks confirms what OWNI revealed yesterday.

Wikileaks twitted that the documents were to be released tonight with Le Monde, El Pais, the New York Times, the Guardian and Der Spiegel, thereby confirming what OWNI had revealed in this live-blogging.

[5:30 p.m.] Wikileaks.org under DDoS

Wikileaks’ servers, which have been on-and-off for the past days, are under a distributed denial of service attack, according to Wikileaks’ twitter account.

Guardian investigative editor David Leigh says on his Twitter account that the Guardian will publish the documents tonight “even if Wikileaks goes down”.

[4:53 p.m.] Poland is prepared. France? Not sure

The Polish administration said in a press release that they were prepared for the upcoming StateLogs release. Contacted by OWNI, the French Foreign Ministry remained vague, hinting at the fact that their state of readiness might not be as high as Poland’s.

[4:27 p.m.] Netanyahu first head of State to speak out

According to Israeli newspaper of record Ha’aretz, Prime Minister Netanyahu played down the risks for Israel, saying that his country “will not be at the center of international attention”. He added that he received no further briefing from the US besides the one received last week.

[4:05 p.m.] “Every issue covered” by StateLogs

In a press conference this afternoon, Julian Assange said that the upcoming StateLogs cover “everything, from assassinations in East Timor to the behaviour of some of the biggest United States private banks.” [UPDATE 6pm] Assange actually meant that Wikileaks had covered all these topics, not that they would be covered in the StateLogs.

[3:17 p.m.] Leaks revealed in Basel

Copies of tomorrow’s Der Spiegel have been sold in Basel, Switzerland. Contents are being exposed on Twitter by Symor Jenkins. Among what can be read in Der Spiegel:

  • “Obama prefers to look East than West.”
  • “Obama has no emotion towards Europe.”
  • “The US sees the world as a confrontation between 2 superpowers. The EU plays a secondary role.”
  • “Europe is not so important for the US.”
  • From the cover, we read that Ahmadinejad “is Hitler”, Sarkozy is “an emperor without clothes”, Karzai is “driven by paranoia”.

Spiegel's cover

  • From the inside articles, scanned by Symor Jenkins (page 1, page 2), we learn that the US have a snitch inside the German government, a member of the liberal FDP party. German chancellor Angela Merkel is described as “rarely creative and risk-averse”. Revelations about the German government go into so much details that Spiegel writes that

“The US is better informed about the secrets of German politics than German politicians themselves.”

[2:27 p.m.] Italy wants to open an investigation on WikiLeaks

According to Spanish daily ABC, which quotes the Corriere della Sera, the Minister of foreign affairs Franco Frattini wants the Italian court to open an investigation on WikiLeaks. Frattini believes the Statelogs are a crime that could seriously damage the international image of Italy. The documents could show damaging information on relations between Italy and Libya, the United States and Russia. Silvio Berlusconi and Vladimir Putin would be particularly targeted.

[1:24 p.m.] Post-2004 period

Several sources (including the Spiegel article posted yesterday and then withdrawn) tend to indicate that the vast majority of the documents concern a period beginning in 2004. The number of dispatches is increasing steadily over the years: 9005 mails are dated and the first two months of 2010. You can read the article in the German newspaper here.

[1:02 p.m.] The New York Times had briefed the White House. In an article entitled “WikiLeaks undresses U.S. diplomacy”, Alain Lallemand, our colleague from Lesoir.be with whom we collaborate on this issue, analyzes the implications of this new dump. He also analyzes the reasons why “The New York Times, partner of Wikileaks, has been briefed last Monday by the White House about the nature of documents that will flee.”

[12:06] StateLogs to expose corruption in Central Asia, Russia (Reuters)

News agency Reuters reveals that the upcoming StateLogs might contain sensitive information about corruption dealings in Russia, Afghanistan and Central Asian Republics. US officials reportedly said that the revelations are “major enough to cause serious embarrassment for foreign governments.”

[11:51] Wikileaks submissions dead? Alternatives exist

Wikileaks’ submission service has been down for several weeks, prompting other solutions to be created for would-be whistleblowers. One of these is German privacy service Privacy Box, which allows for messages to be delivered anonymously. To send us a message securely, use this URL:

[11:42] Official release date might be 22:30 CET

As OWNI informally told AFP yesterday evening, the official launch time might well be 22:30 CET (4:30pm EST), as hinted by the fact that Der Spiegel announces on its home page that the e-edition of the magazine will exceptionally be made available tonight.

[10:39] StateLogs to be “drip fed” over the week

The Telegraph states that the StateLogs will not be published in bulk tonight but will be “drip fed” over the course of the coming week, quoting sources from inside the British government.

[10:30] US refuses talks with Assange

AFP reports that Wikileaks founder Julian Assange wrote to the Department of State on Friday to know who were the persons at risks in the 250,000 documents that might be published today.

US officials answered sternly that:

[They] will not engage in a negotiation regarding the further release or dissemination of illegally obtained US government classified materials

[10:16] Mandela, Gaddafi, Mugabe in the leaks (Daily Mail)

According to the Daily Mail, the StateLogs mention former and current leaders of South Africa, Libya and Zimbabwe. The British newspaper hints at the fact that they are vividly criticized by the American Department of State.

[Sunday 10:09] Der Spiegel’s article has been found

German weekly and Wikileaks partner Der Spiegel published the details of the operation in an article yesterday, before taking it offline. The contents of the article have been found and can be read here (German). See here for an automatically translated version.

[21:30] Larry Sanfer shouts at WikiLeaks. Larry Sanfer, who was once a member of the core Wikipedia team, takes it out on Wikileaks (more in a second tweet)

Speaking as Wikipedia’s co-founder, I consider you enemies of the U.S.–not just the government, but the people. What you’ve been doing to us is breathtakingly irresponsible & can’t be excused with pieties of free speech and openness.

[21:15] Is Obama threatened?

Toby Harnden, The Telegraph correspondent in Washington, wonders if StateLogs will “blow Obama’s nice guy image”. The journalist thinks the release could “seriously damage his foreign policy”, fearing “brutal assessments of Gordon Brown’s personality and cold-eyed judgements of David Cameron’s capabilities.”

[20:45] France criticized

According to The Daily Mail, France might be upset about the release. The tabloid reports a comment of a British official fearing “that mutual American and British contempt for the French would emerge”, tell the Daily Mail.

Moaning about the French was practically a sport

[20:40] Poland warned. According to Polska Agencja Prasowa, the Polish press agency, Poland would have been contacted by the Secretary of State.

[20:30] 85% approve the release. After asking its readers if Wikileaks “should publish sensitive U.S. diplomatic files”, Canadian TV website CBC gives the first results: 84,62% of votants (almots 50 000 votes) approve the release, against 11,54% of negative opinions (6 705 votes).

[20:15] Jeff Jarvis comment. The US journalist wonders “what if diplomacy had to happen in public?“, before he adds “we’ll soon find out.”

[20:00] A Guardian journalist talks. On Twitter, David Leigh, a Guardian journalist, states the imminence of the Statelogs publication:

The truth about the #wikileaks cables is going to come out in the #guardian soon.

[19:30] What is SIPRNET?

Mentioned in Der Spiegel, SIPRNET (Secret Internet Protocol Router Network) allows the employees of US Department of State and Department of Defense to communicate potentially sensitive informations whith each other. This interconnected network protects the confidentiality of this communications until the “secret” level of classification. Global Security also tells that this network is used to convey “SECRET NOFORN” (Secret – Not Releasable to Foreign Nationals) documents.

Since its general implementation in the middle of the 90’s, SIPRNET has become the standard channel to share data.

[18:28] Former ambassadors warn of serious damages

Over at the BBC, John Bolton, the former US Ambassador to the UN, warns of serious consequences of such leaks. In the past, revelation of confidential diplomatic material caused huge problems that took decades to calm down. For him, diplomacy is about handling murky business and no alternative exist.

I’m afraid this is only about discrediting the US. And I’m afraid it’ll succeed.

[17:34] Less than 600 documents concern France

According to sources close to the project OWNI contacted, less than 600 documents are about France, or .2% of the total dump. Considering Der Spiegel’s map (below), this means that no European country accounts for more than .5% of the total and that the EU as a whole represents less than 5% of all documents. In other words, expect lots of revelations in the Mid-East and Asia.

[17:31] Clinton personally called China

According to reports by Hong-Kong-based television RTHK, Secretary of State Hillary Clinton personally called her Chinese counterpart. This is significant, since none of the other communications that have been reported involved the highest diplomatic figure in America. It might point at severe revelations about US-China relationships.

[16:52] Spiegel gives out the details

German weekly Der Spiegel, a previous Wikileaks partner, announces on its website the details of the upcoming leak (UPDATE 17:50 page is now down).

  • 251,287 diplomatic cables will be released.
  • 8,000 directives from the State department.
  • Wikileaks partners are The New York Time, the Guardian, Le Monde, El Pais and Spiegel.
  • 15,652 documents are classified ’secret’

Below is a snippet of the geographic distribution of the logs as seen on spiegel.de at 17:00

[16:25] No ‘top secret’ documents

Politico White House correspondent Mike Allen states on Twitter that:

There’s not a single TOP SECRET document in the wikileaks dump. All are classified at the SECRET level

Secret is the 4th higher gradation on the 5-point secrecy scale. It is defined as material that could “cause “grave damage” to national security if it were publicly available”.

[Saturday 08:25] UK government tries to intimidate newsrooms

Based on an antique piece of legistlation, the British government has sent several DA-Notices (short for Defence Advisory Notice) to newsrooms throughout the country. This is a non-binding procedure that advises editors to consult with the Ministry of Defence before publishing any information. On his blog, Guido Fawkes published the email sent to all media institutions:

May I ask you to seek my advice before publishing or broadcasting any information drawn from these latest Wikileaks’ disclosures which might be covered by the five standing DA Notices. In particular, would you carefully consider information that might be judged to fall within the terms of DA Notice 1 (UK Military Operations, Plans and Capabilities) and DA Notice 5 (UK Intelligence Services and Special Forces).

On his blog, Sky News editor Simon Bucks explains that DA-Notices have almost always been followed, at least by ways of compromise, where journalists make sure to obfuscate some elements.

[22:35] Documents might reveal murky US implications in Turkey

Even before the leaks are published, some media expose the content of some of them. London-based, Arabic-speaking daily al-Hayat talked of several documents involving Turkey. Quoted by the Jerusalem Post, the newspaper states that the Turkish government is unable to control its border with Iraq, letting arms trafficking develop. It also explains the role that Washington plays in the guerrilla led by terrorist group PKK, to which the US have been providing weapons since 1984.

To the East, documents might reveal how Washington sees Moscow officials, giving names. According to South-African website IOL, quoting the Russian daily Kommersant, some documents could show a state of affairs in terms much less diplomatic than usually heard. Discussions between US diplomats and Russian businesspeople could be among the documents.

[21:40] Department of State gets ready

The US Department of Sate has been calling out all governments so that they can get ready for “a worst-case scenario”, said P.J. Crowley, a spokesperson for Hillary Clinton. Several embassies already contacted the governments of the following countries:

- United Kingdom
- Australia
- Canada
- Denmark
- Norway
- Israel
- Russia
- Turkey
- Saudi Arabia
- UAE
- Finland
- Afghanistan

- And France

A spokesperson at the US embassy in Paris explained that the French government too has been contacted but refused to give out details:

The US embassy maintains daily contacts with the Elysee Palace, the Prime Minister and the Foreign Ministry. Many things have been said but I cannot disclose the content of these conversations, for now.

[Friday 21:07] Wikileaks’ website remains unstable

We revealed the information on Nov. 23rd, the organization’s website is unstable and remains so. Our Warlogs application was subject to the same hiccups, so that the host of both platforms, Bahnhof.se, might be to blame. In case of more problems, you can always check out the mirror site.

“Imminent leak”

On November 24, Wired’s Threat Level blog (famous for its uneasy relationship with Julian Assange) and Bloomberg cautiously announced an “imminent release of diplomatic memos”, based on an email sent by Elizabeth Levy, in charge of legislative affairs with the Department of State. She also quotes the New York Times, the Guardian and Der Spiegel as partners.

This new batch should be about the diplomatic cables analyst Bradley Manning might have forwarded to the WikiLeaks team, at the same time as the Collateral Murder video, in which an Apache helicopter opens fire on civilians in Iraq.

A known model

In January, WikiLeaks had already published a single memo concerning the rescue of the Icelandic banks. This lets us imagine the documents’ format:

Click here for a bigger version

Browse the Iraqi warlogs with our interface

Previous articles about Wikileaks

WikiLeaks expanded collaboration with media to ‘maximise exposure’ for Iraq War Logs sources

Hi, here’s Julian Assange

Iraq Warlogs: Interface the leaks

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Crédits photo: CC WikiLeaks

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http://owni.fr/2010/11/27/wikileaks-statelogs-diplomatic-assange-application-insurance/feed/ 0
La Suède, un refuge à toute épreuve pour WikiLeaks? http://owni.fr/2010/10/23/la-suede-un-refuge-a-toute-epreuve-pour-wikileaks/ http://owni.fr/2010/10/23/la-suede-un-refuge-a-toute-epreuve-pour-wikileaks/#comments Sat, 23 Oct 2010 16:14:58 +0000 Martin Untersinger http://owni.fr/?p=33137 Wikileaks récidive ! Le site spécialisé dans la publication de documents confidentiels vient de publier un peu moins de 400 000 fichiers sensibles impliquant l’armée américaine en Irak. L’organisation a même chargé OWNI de réaliser une application de crowdsourcing.

Après la diffusion de documents similaires concernant l’Afghanistan en juillet dernier, la plateforme et son fondateur Julian Assange ont provoqué la fureur du Pentagone. Les autorités américaines verraient d’ailleurs bien ce dernier derrière les barreaux, et son site définitivement mis hors d’état de nuire. Même s’il agit avec un luxe de précautions et que WikiLeaks est protégé par un réseau informatique ultra-sécurisé, Assange s’est très vite mis à la recherche d’un pays où son organisation serait protégée et pourrait échapper plus facilement aux autorités américaines.

C’est autour de l’Europe du Nord que l’éphèbe australien a choisi de graviter, afin de profiter de la législation locale, bien plus favorable aux médias qu’ailleurs. Si Assange a passé ces derniers jours à Londres pour préparer la publication de la dernière salve de documents, c’est d’abord depuis l’Islande qu’il a commencé à opérer. Il y était basé lorsqu’il a dévoilé “Collateral Murder”, la vidéo d’une bavure de l’armée américaine en Irak qui a causé la mort d’une dizaine de civils.

Mais c’est en Suède qu’Assange semble avoir trouvé un havre de paix et une législation extrêmement protectrice. Il l’a réaffirmé lors de la conférence presse qu’il a tenu ce matin :

“La Suède possède une des meilleures législation sur la presse au monde. Une loi ne vaut jamais plus que le papier sur laquelle elle est écrite, mais il y a un très fort soutien pour la liberté de la presse : il y a des gens qui cherchent vraiment à utiliser cette loi. Nous avons donc choisi d’y installer nos serveurs”

Problème : il y a quelques jours, les autorités suédoises lui ont refusé le titre de séjour dont il avait fait la demande en août dernier. La Suède est-elle vraiment le refuge rêvé pour l’Australien et son organisation ?

Le bouclier suédois

Il y a quelques mois, la tête pensante de WikiLeaks s’est tournée vers le Parti Pirate, et plus précisément son hébergeur PRQ, réputé peu regardant sur le contenu des informations qu’il héberge. Son patron Mikael Viborg a d’ailleurs donné un aperçu tonitruant de ses positions sur la liberté d’information et d’expression dans une interview accordée à Bakchich. Même si WikiLeaks entretient volontairement le flou autour de son hébergeur, on sait également qu’une partie de ses infrastructures est gérée par Bahnhof, une autre entreprise suédoise réfugiée dans un abri antiatomique en plein coeur de Stockholm.

Afin de maximiser sa protection, il avait même été question pour WikiLeaks d’héberger ses fichiers sur les serveurs du Parti Pirate dans l’enceinte même du Parlement, où le parti espérait obtenir des sièges aux dernières élections. N’ayant obtenu qu’un pourcent des voix, ce projet restera lettre morte.

Mais plus que des bonnes volontés, Julian Assange est surtout venu chercher une législation extrêmement protectrice.
En Suède, la liberté de la presse et le secret des sources font l’objet d’une législation ancienne et particulièrement protectrice. C’est en que fut proclamée pour la première fois la liberté de la presse en 1776, près de 25 ans avant la France et sa Déclaration des Droits de l’Homme. Aujourd’hui, les textes suédois régissant les droits des médias sont pleinement constitutionnels, déterminés par l’Acte sur la Liberté de la Presse (Tryckfrihetsförordningen), un des quatre principaux piliers de la Constitution Suédoise.

De fait, il est très difficile pour les autorités suédoises d’agir sur des serveurs localisés sur leur territoire. Concrètement, un site ne peut être fermé que si ses propriétaires ont été jugés coupables d’un crime, même si les données qui y sont contenues peuvent être utilisées dans le cadre d’une investigation. De plus, une action en justice contre un média constitutionnellement protégé ne peut être conduit que par le Chancelier, la plus haute autorité judiciaire du pays. Le procès en lui même se déroule devant une juridiction d’exception, spécialement désignée. En dehors de ce cas de force majeure et en vertu de la loi suédoise, toute personne qui contreviendrait au källskydd (protection des sources) risquerait jusqu’à un an de prison. C’est pour cette raison que le 14 août, le tabloïd suédois Aftonbladet annonçait en grande pompe sa collaboration avec Julian Assange, manière pour ce dernier de se placer sous la protection du plus grand quotidien du pays. Cependant, cette collaboration semble être aujourd’hui au point mort.

Pour être conforme aux textes suédois, l’atteinte à la liberté d’expression doit être justifiée par une menace pour la sécurité nationale. Beaucoup s’étaient demandé si ce cas de figure pouvait être invoqué si il était porté atteinte à la sécurité d’un état ami, comme les États-Unis. Il faut rappeler que dans le passé, la justice suédoise avait refusé de procéder à une enquête à la demande de la Russie sur un site rebelle tchétchène hébergé en Suède, au motif que les lois suédoises avaient vocation à protéger l’ordre public en Suède, “pas ailleurs dans le monde”.

Mais selon Oscar Swartz, fondateur de Bahnhof, c’est moins la nature même des lois qui a attiré WikiLeaks que la façon dont ces dernières ont été appliquées : “les juristes américains utilisent la loi de manière intransigeante et essaient par tous les moyens de mettre des bâtons dans les roues. Nous n’utilisons pas la loi de cette manière en Suède.”

Les Suédois avec WikiLeaks

WikiLeaks profite également d’une longue tradition de protection des médias et d’un climat très favorable dans l’opinion Suédoise, auprès de la jeunesse notamment. “La volonté du peuple suédois est avec nous” avait déclaré Julian Assange en août dernier. Voici ce qu’en pense Alexa Robertson, politologue et professeur à l’École de Journalisme de l’Université de Stockholm.

“En Suède, [Wikileaks] a un lien intéressant avec le Parti Pirate, qui est entré au parlement Européen aux dernières élections, notamment grâce au soutien des jeunes. Ces derniers supportent moins les comportements illégaux que la libre circulation de l’information, et désapprouvent le fait que le “capital” puisse dicter ce qui est publié. Il me semble que c’est pour cela que [WikiLeaks] reçoit un très large soutien de la part des jeunes, surtout de gauche. Mais pour compliquer les choses, ils bénéficieront peut-être aussi du soutien de l’extrême droite, comme pendant l’affaire des caricatures de Mahomet… En Suède, la question de la liberté d’expression et du droit de publier aboutit à des coalitions étranges”.

Le climat politique est également très favorable à Assange et ses comparses. Interrogé pour savoir si le pouvoir suédois allait intervenir à la suite de la publication des War Logs, le ministre suédois des Affaires Étrangères Carl Bildt avait écarté toute possibilité d’intervention, arguant qu’il appartenait au pouvoir judiciaire, et non exécutif, de trancher cette question. “Est-ce responsable de publier une information qui peut amener des gens à être tués ? C’est plus une question éthique qu’une question légale” avait-il même expliqué.

Un abri loin d’être à l’épreuve des balles

Plusieurs centaines de soldats suédois sont actuellement engagées aux côtés de l’US Army en Afghanistan… La publication de nouveaux documents concernant ce théâtre d’opération militaire pourrait rentrer en conflit avec la loi suédoise et mettre en cause la “sécurité nationale”. Difficile dans ce cas pour la Suède de refuser son aide aux États-Unis dans l’éventualité d’une action contre WikiLeaks. C’est sans compter le fait que dans les textes constitutionnels suédois, la liberté de la presse est limitée en cas de publication de documents confidentiels concernant la Suède : brèche qu’un avocat habile bien aidé par les circonstances peut mettre à profit.

La loi suédoise n’empêche pas les perquisitions et les investigations : il y a quelques semaines, les serveurs de PRQ ont été perquisitionnés, même si WikiLeaks ne semblait pas visé par la procédure. De même, la loi suédoise n’a pas été d’un grand secours pour les fondateurs de Pirate Bay, condamnés à un an de prison et dont le procès en appel vient de s’achever devant la cour d’appel de Stockholm. Et au delà des serveurs et des bases de données, la personne de Julian Assange n’est pas à l’abri des attaques, même en Suède. Les accusation de viol – qu’il continue de nier en bloc – formulées à son encontre en août dernier sont là pour rappeler qu’on est jamais autant exposé que lorsque on fait trembler le Pentagone.

Mais le principal problème de WikiLeaks est aujourd’hui l’obtention d’un certificat de publication, document délivré l’autorité de régulation audiovisuelle suédoise et indispensable pour bénéficier des protections légales s’appliquant aux médias. Le refus des autorités d’accorder à Julian Assange un permis de séjour va obliger WikiLeaks à désigner un responsable éditorial – condition essentielle pour obtenir le certificat de publication – résidant en Suède, qui sera responsable devant la justice de tous les documents publiés par la plateforme. Un poste à risque. Parallèlement, pour que la protection des sources soient effective, le site internet doit faire l’essentiel de son travail depuis la Suède. Or Les Warlogs d’Afghanistan et d’Irak ont été publié depuis Londres, et Collateral Murder depuis l’Islande.

Cela explique sans doute pourquoi les démarches pour obtenir ce fameux certificat semblent au point mort, comme l’a révélé en septembre un article de la Columbia Journalism Review. A ce jour, WikiLeaks ne figure pas dans la liste des sites internet protégés par les lois sur la liberté de la presse, et aucune demande n’a été enregistré par l’autorité de régulation suédoise.

Le refus des autorités suédoises de lui accorder son permis de séjour vient compromettre un peu plus la protection des sources dont pourrait bénéficier WikiLeaks. Espérons qu’ils disposent d’un plan de secours. Pourquoi pas l’Islande ?

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Crédits Photo CC Flickr : Natasha Friis Sackberg, Niklas Plessing.

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http://owni.fr/2010/10/23/la-suede-un-refuge-a-toute-epreuve-pour-wikileaks/feed/ 4
“Hi, this is Julian Assange” http://owni.fr/2010/10/22/hi-this-is-julian-assange/ http://owni.fr/2010/10/22/hi-this-is-julian-assange/#comments Fri, 22 Oct 2010 20:49:29 +0000 Admin http://owni.fr/?p=33169 On Friday, October 8, an email appeared in our inbox, citing an “urgent request” for the team that developed the Afghanistan warlogs application. It was forwarded to me, as I was the datajournalist behind the project. Although I was almost certain that this was the umpteenth journalist enquiry regarding the warlogs, the sender’s name immediately caught my eye.

It was Sunshine Press. As it happens, Sunshine Press is the company that publishes the wikileaks.org website. This was serious. After a couple of email exchanges, my cell phone rang. Julian Assange was on the other end. I was talking to the soul of Wikileaks. To provide context, we have posters of Assange in our open-plan office. This was the datajournalist equivalent of a teenage girl having Justin Bieber on the line.

After such excitement, we of course accepted to go to the meeting Assange had proposed, in London, three days later. I got aboard the Eurostar with Pierre Romera, the developer who worked on the first version of Warlogs. Once in St Pancras, we headed towards the bar in which we were to meet Assange, stressed and scared as if we were to meet the head of some secret service. From there, we were walked to the office where the Wikileaks team worked. Assange was sitting there, much less intimidating in real life as when he’s wearing his grey suit with neatly combed white hair. Still, we felt unnerved by the situation, being in a position to negotiate with him whatever it was he wanted from us.

We have the same dataset as the one you worked on. Except it’s larger, and concerns another country”, he said (not verbatim, my memory is pretty bad and recording the conversation wouldn’t have been such a smart idea). “We liked the crowdsourcing app you made for the Afghan logs and we would like to give you more time this time around.” How much time? “Six days”. Ah.

What is the risk that this file encounters the same criticism as the first ones, especially with regards to the names of the informants?” we asked. “This has been taken care of”, was the answer. “Although we’re going to be criticized on other points,” added another person in the office.

In the end, we were told that many journalists were investigating the current corpus and that we wouldn’t have to dig out stories by ourselves. Rather, Assange wanted us to produce an interface that would complement diarydig.org, a website where one can search and browse through the files. We had to sign a non-disclosure agreement (NDA) before any further information could be disclosed. If we opened our mouths, we’d now have to pay a hefty fine of £100,000. Despite this lavish insurance, we had no access to the database. Instead, Assange gave us a ‘redacted’ sql file, stripped of all the interesting bits.

Now, we decided to work for Wikileaks despite not knowing what kind of stories the files contained, because we were given the assurance that no lives were going to be put at risk by the release of the logs. Had it been otherwise, we would probably not have done it. All in all, the four conditions we established before coming to London were met:

1. We had six days and a free hand on the development;

2. We had no knowledge of the data before the official release date (or as little as was needed from the technical aspect);

3. We knew for sure that several newsrooms were working on the logs and that sensitive information had been retracted;

4. We wouldn’t have to host the app. A ruling by France’s supreme court in January, 2010, is phrased in such ways that a host is now responsible for all content on its servers. Had we hosted the app ourselves, likely within hours of launch the police would demand we take it offline. We had to look to freer countries for hosting. Wikileaks told us to look at Bahnhof.se, their own host, famous for having its servers buried deep in a nuclear shelter.

We started work as soon as we signed the NDAs, while still in the London studio. The specs document (in which we detail how the app is supposed to work) was completed within minutes. It was easy: we already had our original vision from when the logs were first released, but now we had the opportunity and time to make it a reality. We spent the entire afternoon, part of the night and the following day coding our asses off, and only took a break to grab some dinner with Julian and a few others.

Back in Paris, we held an emergency strategy meeting, so that every developer and every coder knew what they had to do. By then, we still had no access to the actual files. Design was done in eight hours, as developers were getting the structure ready. On Saturday, October 16, the app was 95% complete. We only had to plug the actual database into our system. The Monday deadline, as we now know, was a decoy.

We continued working on refining the app for the whole week, without knowing the actual release date. On Thursday, Assange resumed contact and put the sql files directly on the server. To give him access to the servers, we used a secure chat. Given the sensitivity of the conversation, we double-checked Assange’s identity by asking him something only he and I knew: “what was the flavor of the waterpipe we smoked at the restaurant in London?” A real war movie. A few hours before launch, we finally got hold of the files. After some last-minute checks, we loaded the complete, final version on the servers.

At 23:00 Paris time, we pressed the ‘play’ button. The rest is being written now.

Warlogs

Click here to open the app

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http://owni.fr/2010/10/22/hi-this-is-julian-assange/feed/ 12